Petite aventure ferroviaire.
Lundi matin, 9h30, il est temps de prendre le train pour retourner au travail après un grand week-end en famille. Sur la route pour la gare je reçoit une notification : Votre TER est estimé avec un retard d'environ 30 minutes. Commence alors un chapelet de notifications, toujours la même. Seule change l'estimation du retard : 45 minutes, puis 1 heure, puis 1h30... Problème, j'ai une correspondance, et avec un Intercités. Le genre de correspondances où tu te chopes un surcout parce que le billet était pas remboursable. Je me voit déjà arriver hagard à 22H, en maudissant la SNCF. Après une demi heure d'attente le train est maintenant annoncé avec 3 heures de retard, ma correspondance est définitivement foutue, même si le train arrivait maintenant de toute façon.
Et là les héros du jour font leur entrée. Fringants dans leurs uniformes mauves, deux cheminots nous informent, moi et la demi douzaine d'autres voyageurs en partance pour Dijon qu'ils ont pris notre cas en charge. A peine 10 minutes plus tard un TGV s’arrête, destination Mulhouse. TGV normalement sans arrêt dans cette gare de campagne, sauf que le personnel de la gare a réussi à négocier pour faire arréter le train et assurer le transfert de tous les voyageurs vers Dijon, son prochain arrêt normal. Le contrôleur est prévenu, et nous indique qu'on peut utiliser les sièges de la Voiture Bar, le TGV étant complet, à l'exception d'une dame âgée à qui il trouvera un fauteuil non occupé. Le TGV allant bien plus vite qu'un TER, une demi-heure plus tard nous sommes en gare de Dijon, pile à l'heure pour la correspondance et sans aucun retard sur le planning. Une journée sauvée grâce à l'ingéniosité des cheminots qui ont réussi à trouver une solution avec sang-froid et amabilité, et sans aucun surcout.
C'est rare qu'on dise du bien de la SNCF, alors je profite de cette aventure pour rappeler une chose : on a la chance d'avoir une excellente agence ferroviaire dans ce pays. Ne la laissons pas se faire tailler en pièce au nom du marché.
EDIT : Il faut rendre à César ce qui est à César, et ce poste aux cheminots de la gare de Montbard