Faire le moins possible et ça me va

Après un parcours ambitieux (prépa, X/HEC, job bien payé dans un GAFA en Amérique du Nord, voyages dans 40+ pays), j’ai décidé de rentrer en France pour faire une pause et réfléchir à ma prochaine étape pro.

Mais voilà, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas travaillé pendant 4 mois d’affilée et, honnêtement, j’ai adoré. Je me suis inscrit à des clubs de volley-ball, ping-pong, badminton, randonnée, je prends des cours de langue… et bordel, ça me va ! Je n’ai jamais été aussi épanoui.

Au départ, je pensais que la vie, c’était le travail, qu’accomplir des choses professionnellement serait la clé pour me sentir bien. On m’a toujours bassiné avec l’idée qu’il fallait faire de grandes études, réussir dans le boulot, “s’épanouir” en carrière… mais à 32 ans, si tu me dis que je ne remettrai plus jamais les pieds dans une entreprise, je saute de joie.

Aujourd’hui, je réalise que tout ce parcours, c’était juste pour le statut social, pour prouver quelque chose. Mais ça ne m’a apporté que de l’épuisement et de la lassitude. Maintenant, vivre simplement, sans pression, sans ambition professionnelle… c’est ça qui me rend vraiment heureux. Honnêtement, j’ai ultra culpabilisé les deux premiers mois, parce qu’on m’avait implanté un logiciel préprogrammé dans la tête qui me disait qu’il fallait toujours être productif. Mais il m’a fallu du temps pour changer de paradigme, pour accepter que faire moins, c’est déjà bien. 

En plus, je fais du bénévolat aux Restos du Cœur trois jours par semaine. Et franchement, je préfère aller trier des légumes et chercher des baguettes en camionnette chez le boulanger du village que de bosser sur des algos de ML pour optimiser ChatGPT. L’IA, au contraire, m’a rendu encore plus flemmard qu’avant, et c’est tant mieux.